Thursday, November 19, 2009

Interview baroque et surprise d’AUFGANG, un trio qui pense pour six

Début du mois de septembre, interview organisée à partir d’un texto. Je retrouve Francesco Tristano, Aymeric Westrich et Rami Khalifé dans un café glauque de Simplon, interview décontractée et un peu fatiguée. La tête ailleurs, je n’avais pas pensé au fait qu’ils puissent parler français, j’avais donc tout préparé… en anglais. Eux non plus ne sont pas tout à fait là. Rencontre pas préparée et en fin de journée = pas une interview mais une discussion qui part tout azimut.

M : Je vous laisse vous présenter comme vous le souhaitez ?

Aymeric : Salut c’est Aufgang… et vous écoutez NRJ (rires). C’est la question la plus difficile que tu puisses nous poser en fait. Ca fait très longtemps qu’on se connaît. En fait j’étais avec Rami au conservatoire de Boulogne il y a quinze ans. Rami est parti à la Julliard School à New York où il a rencontré Francesco. Et moi je suis allé rendre visite à Rami et j’ai couché… (rires, Aymeric devient rouge écarlate) J’ai été avec Francesco heu… mais qu’est-ce que j’raconte !

M : …et tu as rencontré Francesco…

Aymeric : … oui et j’ai rencontré Francesco et… il était super sympa. Et… Aufgang est né de cette union ! (rires)

M : rapidement après votre rencontre ?

Aymeric : Non non… Cinq ans après je crois. On s’est connu en 2000 ou 1999.

Rami : Non j’ai rencontré Francesco en 2000 !

Francesco : Début 2001, avant les attentats.

Discussion pendant 5 minutes sur les dates, des gentils noms d’oiseaux volent.

M : Je ne pensais pas que la question était si difficile ! Donc il vous a fallu huit ans avant de sortir un album ?

Francesco, Rami, Aymeric en chœur : Peut-être / Oui / Non

Eclat de rire général, les gars on se reprend, c’est sérieux ! Francesco reprend le micro…

Francesco : Bon alors, Rami et moi jouions en duo au piano pendant pas mal de temps, en cherchant tout le temps de nouvelles influences, de nouvelles sonorités et collaborations. Et on a eu en 2005 la possibilité de monter un concert avec Rami au Sonar de Barcelone – qui est un peu le festival d’electro de référence. Et Rami a proposé de jouer avec Aymeric qui avait déjà joué avec lui et son père. Moi je connaissais très bien Aymeric mais je n’avais eu l’occasion de jouer avec lui alors qu’eux avaient joué en formation de jazz. Et donc en 2005, on s’est mis ensemble pendant une semaine et on a monté un show d’une heure en une semaine. C’était un peu le lancement du groupe quoi… mais on savait après ce concert qu’il fallait qu’on continue et… il se trouvait aussi que notre futur producteur était dans le public et il a dit « Bon les gars mettez-vous d’accord on enregistre un album ». Après ça a mis, non pas quatre ans mais deux ans et demi. A partir de l’enregistrement jusqu’à la sortie de l’album, il y a eu effectivement deux ans et demi de travail, de postproduction etc.

M : D’où ma question suivante, je me demandais comment est-ce que vous écriviez ces morceaux là, est-ce qu’il y en a un qui donne une ligne et les autres se calent dessus ou c’est vraiment un travail à trois ?

Aymeric : C’est moi qui fait tout… Réponds Francesco

Francesco : Non c’est pour toi

Aymeric : Rami t’es où ? Arrêtes tes mails !

Mince c’est reparti pour un tour, je vais peut-être arrêter de poser des questions en fait, je les dérange et ils ont l’air fatigués… Rami est tendu et fait des percussions avec ses index sur la table sans discontinuer.

Francesco : Ca varie, on a plusieurs façons de bosser ensemble. Mais déjà on vit dans trois villes différentes, c’est-à-dire Paris Beyrouth, Barcelone donc c’est vrai que sans l’email c’est compliqué. On travaille beaucoup en s’envoyant des fichiers. Parfois la base, c’est les pianos, c’est-à-dire qu’on écrit une idée basique, on la développe un peu, on l’enregistre en MIDI, on envoie les fichiers. Aymeric fait des bases rythmiques, des basses, des programmations des synthés, il les renvoie. On redéveloppe les pianos, etc, c’est une espèce de ping-pong à trois. Mais parfois l’idée principale vient d’Aymeric, il nous envoie une espèce de base de track, et sur ce Rami et moi développons des pianos par-dessus mais ça dépend. Mais c’est vrai qu’on se sert énormément de la technologie pour avancer dans le travail étant donné qu’on n’arrive pas encore à se téléporter et à être ensemble toutes les fois qu’on les désire.

Rami : C’est que Logic c’est magique aussi…

Aymeric : Logic c’est magique.  C’est le logiciel de production et de composition qu’on utilise pour retravailler les morceaux. On a tous les trois le même pour que chacun puisse travailler et retoucher de son côté.

Francesco : Et puis il y a les moments où l’on retrouve principalement sur la péniche d’Aymeric pour avancer dans l’edit et vraiment concrétiser l’écriture des morceaux, décider des sons. Et après on se retrouve en studio pour mixer. Donc il y a aussi des moments où l’on bosse ensemble pratiquement 24h/24 et puis chacun repart à ses projets et voilà.

Rami : C’est bien d’avoir des projets alternatifs aussi car cela permet de donner un souffle à Aufgang. Parce que si on était que concentré sur Aufgang eh bien… Je pense qu’on a tous besoin de toucher à plein de choses et de pouvoir se retrouver au final pour avancer sur Aufgang. Non ?

Eclats de rire des deux acolytes qui se retenaient. Et c’est reparti pour des désaccords…

Francesco : Si on ne passe pas du temps uniquement sur Aufgang, c’est parce que ce projet n’est pas viable pour nous !

Rami : Si, on pourrait passer plus de temps sur Aufgang, ce n’est pas une question de viabilité mais de richesse culturelle, de pouvoir faire autre chose parce qu’on en a la capacité. On pourrait s’enfermer 6 mois et ne bosser que sur Aufgang, on ne mourrait pas de faim. Ce n’est pas une excuse. L’excuse pour moi c’est plutôt une envie d’explorer autre chose dans la musique.

Ok, tentons de reprendre les rênes…

M : Et si l’un habite Paris, l’autre Beyrouth et le troisième Barcelone, comment se fait) il que le nom du groupe soit allemand ?

Francesco : Bah parce que lui (Aymeric) il est français, lui (Rami) est libanais et moi je suis luxembourgeois.

M : Une triangulation qui ne tombe pas du tout sur l’Allemagne donc…

Francesco : du tout…

Aymeric : Sisi, si tu calcules… nan mais c’est un truc de francs-maçons, tu ne peux pas comprendre !

Francesco : Aufgang l’idée c’est celle de la montée, de monter en altitude. Le Sonnen Aufgang en allemand, c’est le lever du soleil. Pour nous cela se traduit en montée progressive vu qu’on aime la musique minimaliste qui consiste à répéter le même motif et à gagner en intensité et en puissance simplement par le fait de répéter, la montée se produit de façon naturelle.

Aymeric : maintenant tu dois sa chronique Titchee car elle avait exactement capté et traduit ça.

A mon tour de rougir comme une tomate, mais je suis contente de constater que je ne me suis pas plantée !

M : Rami tu as évoqué les influences musicales, dans ma chronique je comparais justement votre travail à l’expérimentation à laquelle a pu s’essayer Battles en plaçant la batterie au centre des morceaux, en transgressant les rôles classiques auxquels les instruments doivent s’astreindre. Vos pianos ne sont pas de simples outils, ils deviennent des partenaires dans la mesure où vous expérimentez beaucoup de choses avec, et ils occupent les différents postes du groupe, parfois ils sont centraux, parfois annexes… Quelles influences musicales vous ont marqué pour vous aider, à vous motiver pour façonner votre musique ?

Aymeric : C’est très intéressant cette idée que le piano se substitue à la batterie dans son motif répétitif et sa place pas forcément centrale dans les morceaux.

Rami : De toutes manières, nous ne voulions pas que les pianos soient des solistes dans Aufgang. D’ordinaire on prend le nom du pianiste pour nommer un trio ou un quatuor. Le piano est un instrument soliste par essence. Mais comme nous on est anti-pianistes, et anti-solistes, nous ce qui importe c’est l’atmosphère et le son.

Francesco : Mais c’est ce qu’elle dit, le piano n’est pas un accessoire mais un all-around instrument. On peut jouer des percussions dessus et dedans, on peut jouer des sons qui se rapprochent d’un synthé et qui sont complètement liés dans la programmation qui suit pour l’électronique. Et c’est intéressant car au Sonar en 2005, on avait partagé la scène avec Battles. J’ai entendu cette comparaison plusieurs fois, c’est peut-être pas stylistiquement mais comme nouvelle façon de concevoir comment fonctionne le groupe. Et c’est juste. Après nous on ne veut pas se fixer une formule, là c’est notre premier album dans le sens que déjà on a mis du temps à le produire, à nous focaliser sur la direction dans laquelle on voulait aller, mais il y aura d’autres projets. Le piano est un instrument tellement riche, qui offre tellement de possibilités qu’on va explorer plein d’autres choses. Et on a l’idée pour le prochain album de faire des choses encore plus expérimentales avec des quarts de tons, pousser le côté percussif, et pratiquement jouer de l’anti-piano, s’en servir comme de tout sauf un piano.

Rami : Un nouvel instrument.

Donc là, ils n’ont pas du tout répondu à a question mais c’était intéressant quand même…

M : Sans transition, parce que je n’en trouve pas, il y a au centre du disque un morceau qui marque une symétrie. Il est calme et mélancolique, il est dédié à quelqu’un qui était cher ou vous faites allusion à quelqu’un de connu mais je n’ai aucune culture ?

Aymeric : J’ai perdu un pote très cher en mars dernier et j’ai demandé aux copains à pouvoir lui dédier un titre. C’est un track qu’on avait déjà fait. Au départ j’avais choisi Soumission car Kévin c’était un surfeur toujours parti aux quatre coins du monde. Soumission pour moi c’était une plénitude avec une sorte de chaos complètement fou à la fin. C’était pas mal par rapport à sa personnalité mais je ne voulais pas changer le titre de Soumission donc j’ai choisi ce sans-titre qui semble écrit sur mesure alors que ce n’est pas le cas.

M : Vous avez des dates prévues ?

Francesco : On joue le 19 novembre au Café de la Danse et on bosse sur une tournée fin novembre.

On s’arrête là, mais j’avais oublié d’éteindre le micro. Aymeric est toujours en forme (“Le Pont des Artistes c’est une émission d’Europe 1 ça non ?”), Francesco trouve que Paris manque de vraies nuits et me propose ses services en DJ Set, Rami revient dans la conversation lorsqu’on rêve d’organiser un concert dans le parc de la place des Vosges histoire de secouer tous ces vieux riches…

Merci à Audrey (Discograph) qui a organisé cette rencontre au pied levé.

Cette interview ne sera pas diffusée sur Radio Campus Paris car Rami m’a gratifiée d’un concert de percussion de phalanges sur la table et de bip de mails reçus via son IPhone qui ne permettent pas d’exploiter les bandes. Pas de problèmes les gars, vous allez devoir vous y coller à nouveau ;) !

Interview and Giveaway: "Flight of the Goose" by Lesley Thomas

Flight of the Goose by Lesley Thomas was kindly offered to me by the author herself.  She also generously sent me a second copy to give away to a lucky reader.  I’ve had this interview sitting around for awhile and am sorry to say that I never got around to posting it.  So without further ado, here’s Lesley Thomas and I discussing her book.  See the bottom of the interview for details on how to win your own copy of Flight of the Goose.

 

 

♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥

Lesley Thomas was nice enough to say yes when I asked for a short interview.  So a big thank you and welcome!

Q.  My first question is about the cover art of “Flight of the Goose”.  The front is what looks like a sepia photograph depicting a beautiful landscape (my guess is tundra?) with a child running gleefully through it.  Did you have any input with the cover and are you pleased with the result?

A. That is an old family photo. It was taken in the region in which my book is set, Bering Strait. It is tundra, Inupiaq territory and the land of so many of my relatives through marriage, and their ancestors going back centuries. My Inupiaq stepfather used to be carried on his grandmothers back through those very hills as she foraged. I grew up there too and spent much time alone in those high hills, roaming.

Though a few readers, some macho men, thought the cover should have shown a shaman mask or perhaps something with guns, (saying the girl is too “domestic” and more for a woman’s novel, like that is a bad thing. Well, I am a woman and women read my book as well as men, and the book is about a woman. I love the photo and what it represents. I think showing a child is perfect. Perhaps she is the child born from the union of the two characters. And the photo shows the land, such a big part of the story. I love how the small mountain in the photo was exactly like the mountain my main character roamed upon in summer and through her childhood (picking blueberries). And the hills are of course where Gretchen has her spiritual connection to the Earth and where she spies on her birdman. The photo doesn’t show it very clearly but the little girl has blueberries on her face from gorging on them like a bear cub, from the ancient traditional freedom of “summer camp”.

Q.  What inspired you to write this book?  I confess to knowing little to none about Alaska’s people and/or traditions.  Did you hope to enlighten those who may be in my shoes? 

A. I didn’t really set out to enlighten others so much as to understand myself better, maybe. An identity thing. Like the first part of my novel where narrator says how you have to look back from a distance to understand. I had a very rare and complex upbringing. The Arctic is my homeland and where all my family still lives; it is where I grew up and was formed – I always feel moved very deeply in my soul when in the Arctic, more than other places on Earth. My best friends were born there and died there. In addition, I am deeply bonded with the Inupiaq culture, from my early exposure to village life, and my mother encouraged me to assimilate, then through the family marriages that meshed outsiders and Native. I was taught – nurtured in – the Inupiaq ways by many traditional mentors and then my stepfather and his mother, so it is an intrinsic part of me; I am bicultural. (I think part of it might be genetic too, since my grandfather was from the Arctic, in Norway’s Lapland. It looks exactly the same as the photo, and there are reindeer, wolverine, the same berries, the same ways of sharing and honoring spirits and elders. And I am part Sami so am descended from hunting-gathering nomads of the Arctic). I also wrote the book to honor an old childhood friend who died at a very early age – in a way the story is a eulogy for her. Her spirit visited me a lot at night in dreams while I was writing the story. She influenced me – and it – tremendously. At times I felt like was channeling the Otherworld while writing, in a shamanistic way.

That’s the mystic’s answer – Freud would say I had ‘complexes’ to work out. Whenever I write a book it always manages to get set in the Arctic, as if I am unconsciously compelled to go there. I wrote a science fiction novel and even it was on an Arctic-like planet with hunter gatherers. But I also always write about the conflicts and creative union of culture, the old and the new, outsider and indigenous, good and bad, all ambiguity you get when you combine two very different world views, and that is no doubt due to the way I was raised in my bicultural family. My next books (see bottom question) will be set in the Arctic.

All that being said, sure, I wanted to let others in on the great beauty of the Arctic, its animals and people, and to warn them that is very fragile and endangered. I did want to preserve the old ways somehow, and to honor them.

Q.  I would think your surroundings would influence your writing but I notice you now live in Seattle.  Just out of curiosity, how much of the book was written in Seattle and how much in Alaska? 

A. I don’t know – I visit family a lot and spend summer in the homeland, asking all kinds of questions and absorbing new cultural and earth lessons. I never stop learning or researching and would like to keep amending Flight of the Goose. I keep learning new things about subsistence and the Inupiaq traditions as the old people up there open up more and more. My brothers learn more from their wives, and Elders feel safer to talk about the old ways now that outsiders don’t disparage, abuse the knowledge, use it against Natives through colonization, or mock it racistly (not that I ever doubted- I always honored ancient ways. But the fact remains I have a white identity, I sure look white, and will always be an outsider). The old people also feel an urgency to pass knowledge and stories along while they are still alive.

Readers ask me a lot about why I live in Seattle when I so obviously love and know the Arctic. My living in Seattle but channeling and writing about the Far North reminds me of the Kite Runner author, writing about Afghanistan as an immigrant/refugee living in California. I have a love-hate relationship with the Arctic; it is not the land I want to get away from or feel pained by, or the bears (though I fear them as well as honor them) or mosquitoes or the cold and dark or the old culture, it is the society of Alaska I feel pained by. The dysfunction of the new Alaska. It is a frontier, a colony, a deeply ravaged land, the people in post traumatic stress and ongoing stress and I get traumatized by the emotional pain, especially as a sensitive, empathic woman.

Q.  How has your life changed since you wrote “Flight of the Goose”, and do you have plans for writing another novel sometime in the future?

A. It changed big time when I was doing a lot of author events and getting to teach at writers conferences, and took a hiatus from my day job. I got to make friends with other authors from all over the nation, and wear the hat of author for the first time and it felt great. I loved it. But now I am back to the daily grind of teaching ESL for a living, having learned the lesson that for most of us authors, we have to keep the day job. Literary fiction is not very lucrative for most of us, even if we get good reviews.

I will write another novel – probably an eco=thriller – set in the very post modern Arctic. Global warming is altering the Arctic swiftly and radically, more than any other place on Earth except the Moldaves. The renewed plans for rampant oil drilling, right off the coast of my hometown and the Chukchi Sea adds another dimension.

My other plan is to write a novel set in the ancient Arctic of Scandinavia and delve into my own genetic past.

Q.  Finally, let’s finish with my usual final bookish questions! What kind of books do you like to read? What is your favorite book? Who is your favorite author? Finally, what are you reading now and why?

A. I just finished a book that delighted me: Finding Nouf, a mystery set in modern Saudi Arabia. I know a lot of Saudis at the university and since I was a kid was always fascinated with both archaic Bedouin and modern Wahabi-state controlled urbanites, especially the lives of women there. This book was well written and reminded me of Martin Cruz Smith’s work (he is a favorite, especially Polar Star) I read some reviews of Finding Nouf that criticized the author for being incorrect on some of her facts, but I feel a lot sympathy for that. We can’t be perfect. Also, I know editors and marketing teams are responsible for a lot; they will override an author and change things culturally if they feel it will make American readers like the book more.

Oh, to get back to your question: I love Margaret Atwood’s Handmaid’s Tale and Kingsolver’s Poisonwood Bible, Peter Matthiesen’s At Play in the Field of the Lord, and the post-Victorians, especially Thomas Hardy. I love Dickens and Conrad, the Romantic poets (grew up on them, since we didn’t have TV). My first adult novel, which I read and loved at the age of 7 was To Kill a Mockingbird, followed quickly by Never Cry Wolf by Mowat.

This year I’ve been reading a lot of nonfiction political science, economics, the rise of American Empire, and – if you will – apocalyptic science about climate change and peak oil, ecological breakdown. I am reading that “downer” stuff because I am concerned, and want to know what is happening and what is likely to happen. They are like my oracles. And I always love anything about Carl Jung or Joseph Campbell, or world mythology and anthropology.

♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥  ♥

Huge thanks to Lesley Thomas.  If you’d like to be entered to win this amazing book, leave a comment here telling me why you want to win a copy of this book.  For an extra chance, you can blog/tweet about this contest- but be sure to tell me you did it, and provide a link

 

Missed my last post?  It was: FOCUSING ON CHARLAINE HARRIS: SOOKIE AND TRUE BLOOD FAQ